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Copyright © 2024 AL MAQAM ATAQAFI SARLAU
Conçu et développé par Noureddine JanaToute peinture est l’histoire d’une solitude
Traçant les limites du rire et de la vie
Celle d’une enfance râpée
Rompue aux légendes assassines
A portée de nos douleurs glacées
C’est une mémoire en souffrance
De pierres en chute libre
D’hécatombe et de morsures de serpents
Le venin marche en nous
En cercles convulsionnés de bave
Et de ruptures
Demain
Est si proche déjà
Si loin dans nos mémoires
Confondu avec le crépuscule
De nos lamentations
Sur le fil ténu de nos tempêtes
La perpendiculaire du destin
Tombe droit
Comme les averses d’hivers
Par temps de grisaille
Quand Marrakech s’habille d’ocre
De vert
D’or et poussière
De sombres exils
Posés sur les flancs de l’Atlas
Poudré de blanc
Et de désillusion
La nuit marche sur nous
En cadavres précaires
Telle une couleuvre de boue et de suite
Nuit blanche
Brutale
Et de ciel de deuil et de sang
Qui tombe sur nos cadavres
Brouillard et séisme des labyrinthes
Bâillons de l’enfance saccagée
Flétrissures chevillées à nos obsessions
Nos rires tracés aux larmes
De la lassitude
Nos carcasses en ruines
Entre marécages et soleils de calvaire
Nos souffles brisés contre le récif
Notre regard enclavé
Sombre
Sculpté dans la moisissure
Pour les siècles passés
Les siècles passés à venir
Repliés sur l’ombre grise
De l’attente
La même légende des orchidées
Le sang vierge de nos vertiges
Nos chuchotements giclés dans la peur
Nos violences
Nos crachats amers
Nos visages striés par la rupture régulière
Du temps
Nos erreurs
Et nous
Noirs fantômes confondus
Et sacs de chardons
Avis des d’ivresse
Et d’agitations frénétiques
Ils ont baissé le rideau
La scène circulaire est vide
Leurs muezzins hurlent dans la nuit morte
Les signes n’ont duré que le temps d’une saison
Sur notre terre avortée
Notre histoire blanche
Inscrite dans la légende des mythes convulsionnés
Le spectacle est ailleurs
Traçant les limites de notre rire
Dans la clarté torride de leur silence
La chute
La transe sous le dôme
L’orgueil rouillé de leurs cadavres
Ces hommes crépusculaires
Portant le masque du crime
Sur leurs visages
Dressés contre notre propre soif
Et lampant la ciguë
A la santé de notre désastre